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Ce roman anonyme de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle, très populaire à son époque, si l’on en croit les nombreux manuscrits et éditions recensés, est une mise en prose du roman anglo-normand de Horn, d’un certain Thomas. Il retrace les amours contrariées de Ponthus, fils du roi de Galice, et de Sidoine, fille du roi de Bretagne. Les différents épisodes d’une action mouvementée s’enchaînent dans un récit alerte, constamment émaillé de passages au style direct, et mettent en scène des personnages nombreux, la majorité sans relief particulier, mais dont la plupart sont originaires de l’ouest de la France. Ponthus et Sidoine s’inscrit dans la tradition des romans de chevalerie, mais son souci d’exemplarité, le constant rappel des devoirs du roi, soutenu par un court chapitre d’«enseignements», le rattachent aux nombreux «miroirs du prince» d’alors. L’idéal moral et politique qui s’en dégage n’a rien d’original mais traduit bien l’aspiration à la paix d’une époque troublée par la guerre.